24 Jul 2012

Banque centrale, régimes monétaires et politique budgétaire

De nombreux pays ont opté pour l'indépendance de leur banque centrale. Barro et Gordon ont mis en avant les avantages de cette indépendance du point de vue de la crédibilité de la politique anti-inflationniste. Néanmoins, l'indépendance de la banque centrale entraîne la perte d'un instrument de politique économique : spécialiser la banque centrale dans la lutte contre l'inflation et la rendre indépendante des autorités budgétaires, c'est accepter une affectation rigide des instruments aux objectifs et donner un poids prépondérant à l'objectif nominal même lorsque l'inflation est faible et l'économie en récession.

Le statut de la banque centrale peut affecter la conduite de la politique budgétaire par deux canaux principaux. En premier lieu, l'indépendance de la banque centrale interdit d'avoir recours à la "planche à billets" ou à un quelconque accès privilégié au crédit pour financer un déficit des comptes publics. Elle ne permet pas non plus de dévaloriser la dette publique par l'inflation. Elle incite donc le pouvoir budgétaire à davantage de discipline. En second lieu, la spécialisation de la politique monétaire dans la lute contre l'inflation implique que la politique budgétaire se charge de la stabilisation conjoncturelle. Dans la mesure où ces deux instruments sont partiellement substituables, le pouvoir budgétaire devrait être incité à davantage d'activisme. 

La discipline budgétaire peut être mesurée par le déficit budgétaire, la dette publique ou le déficit primaire rapportés au PIB. Cette dernière mesure est sans doute préférable dans la mesure où elle n'est pas affectée par le taux d'intérêt réel.....

Ce text est fait de recueils de plusieurs revues économiques.
30 May 2012

Tunisia, Arab Debates shut down, security issue

Tunis…May 30, 2012…

This afternoon, we became aware of a serious incident during our debate last night.

Some 15 minutes after the start of our recording, two plain-clothed policemen, identifying themselves as officers of the local Medina force, entered the vestibule at the Institut de Patrimoine and demanded the names of those who were attending the debate.

A junior Tunisian staff member, was told that it was a matter of “orders from superiors” and the list was taken from her. Another staff member succeeded in tearing off the list of email addresses and telephone numbers as the police left the area.

The New Arab Debates’ team regards this breach of security with the utmost concern and apologizes unreservedly to those who were present at the debate and have loyally supported our events.

We have taken the following action:
  1. We have protested to the Tunisian Interior Ministry and told them that we regard this as an attack on our independence and interference in our right to pursue a free speech project in a newly democratic country.

  1. We are suspending all our operations in Tunisia, pending an internal investigation and until such time as we can guarantee the security of our data.
  1. We will be holding a press conference at 10am on the morning of May 31 at the Novotel, Avenue, Mohamed V.

      Tim Sebastian, Chairman, New Arab Debates.

15 Mar 2012

L'envolée lyrique : à la mémoire de Zouheir Yahyaoui

A l'occasion du Meetup présidentiel ( organisé par le président de la fédération tunisienne de TwitterLand, karim2k ), en ce jour du 15 Mars 2012,  voici quelques pensées des presents qui ont rendu hommage chacun à sa façon à la mémoire de Zouheir Yahyaoui. ( cet édito à été dictée par une inconnue avec un ventre de dinosaure  ).

slimayedi dit : "zouhayer yahyaoui, c'est grace a lui que certain se prennent pour de grand bloggeur et de grands admin facebook qui se sont invité dans le palais présidentiel et se sont disputés pour ne rien dire. Ton travail, ton silence et ta mort et un grand messges pour les activistes et les net citoyen pour bouger, pour écrire et pour changer un peu notre realité. combien de zoyhayer on aura besoin pour faire notre vrai revolution? celle qui doit etre dans les mentalité !".

Bahia dit : "zouhaiyer yahyaoui le premier martyr 2.0 qui a permis à d'autres lâches de porter la casquette des révolutionnaires activistes".

KaisEG dit : "Tu nous as offert la liberté, avant la révolution, Tu es encore vivant dans nos esprits… Merci zouhaiyer Yahyaoui"

SB dit : "yar7mék yé Zou, ki 7alitélna 3inina, saktouk, ou ki 7alina fémna ghadrouna, barcha 3arfouk ba3d mé mchit, amma sirték béch to9od 7aya ou 3ala kol lssén".

Drakifech dit : "allah yarhmek wina3mek !".

Mamoulitas dit : "J'aurai aimé le connaître,RIP".

Souihli dit : "Tu nous as montré la voie, j'espère que nous étions  à la hauteur de tes attentes. On va continuer désormais le combat pour préserver nos acquis, merci Zouhaier!".

Arabicca1 dit : "hi   zo    i never  forgot you".

WeldByrsa dit : "Un homme extraordinaire qui n'a pas hésité à offrir sa vie à la liberté. Zouheir, un souvenir merveilleux qui éclairera à jamais nos mémoires.".

Suofei dit : "Au debut des annees 2000 j'entendais parler de TUNeZINE et de Ettounsi, je me disais mais comment serait ce possible qu'un simple citoyen prenait une initiative pour attaquer le "système"… quel courage et quel audace pour affronter un monstre nomé ZABA... j'aurais aimé que Zouheir était vivant aujourd'hui pour savourer une belle victoire dans un combat ou il était dans les premières lignes... Zouheir tu es toujours vivant parmi nous. T3ICH YA ZOUHEIR T3ICH.".

Ahlammn dit : "zouhair 3ayech fi 9loubna".

Sanaoue dit : "zouhaier pionnier de la liberte martyr de lexpression et de la dignite tu resteras toujours dans nos pensees".

naymamc dit : "Zouhair paix a ton ame , on ne t'oublie pas, Liberte -Internet".

Guellaty dit : "la liberté commence quand on premier Homme se lève. Tu fus celui-là, celui qui permettra à l'histoire contemporaine, de raconter qu'une civilisation a un jour, relevée la tête. Tu nous as donné du travail, mais tu as liberé nos enfants. Le plus dur a été fait, le plus long reste à faire.".

Gkaroui dit : "Là haut tu loges au paradis; ici bas tu loges dans nos cœurs et dans nos esprits.".

May_mouna dit : "Je me souviens un jour d'une discussion avec ma mère où on parlait de toi et d'autres personnes qui menaient le même combat que toi. J'étais exaspérée et en même temps remplie d'une douleur que je ne savais pas encore exprimer à l'époque et je disais "il a foutu sa vie en l'air, il n'a pas gagné et nous a rendu encore plus impuissants avec son départ" ma mère me répondit calmement, avec une phrase que je n'ai jamais pu oublier "Zouheir est parti pour qu'un jour vous puissiez toi et tes enfants vivre libres et dignes". Ce fut le point final de cette phrase qui a aidé à poser la première lettre de la mienne. Et depuis, je ne trouve plus les points.".

_lamias dit : "Zouhair, par ton courage et ton audace tu as montré la voie à tous ceux qui t'ont succédé. Le sacrifice de ta vie ne sera pas vain, le combat va continuer pour toi et tous les autres qui sont partis, pour les générations futures aussi. Merci.".

Jolanare dit : "Zouhair, merci de nous avoir ouvert la voie et de nous avoir montré ce qu'était vraiment le militantisme. Ton quotidien a été celui d'un homme extraordinaire qui a eu la grandeur de passer pour un homme ordinaire.".

Ka33boura dit : "Zouhair, merci pour tout ce que tu as fait , t'es plus parmis nous physiquement mais tu l'est moralement , tu ne sera jamais oublier , et merci encore".

Shaythem dit : "Se souvenir de toi en ces jours en Tunisie, me rappel ma peur et surtout ma paralysie, disant les mots a moitiés ou pas du tout. Se souvenir de toi me fait me donne du courage pour avancer aujourd'hui, et faire en sorte que chaque citoyens Tunisiens puisse s'exprimer sans avoir peur. ".

Karim2k dit : "Le dialogue est le seul chemin vers la liberté".
13 Mar 2012

Ennahdha et la normalisation avec l’état d’Israël

Voici un recueil d'articles/vidéos parus à différentes date et différents média, témoignant des différentes positions d'Ennahdha par rapport à l'état Israélien. à vous de jugez ! 

"L'un des points de dissension portait sur la question de la normalisation avec Israël. Le mouvement islamiste voulait que le refus de toute normalisation avec l'Etat hébreu soit inscrit dans le projet de pacte républicain en discussion au sein de la Haute instance. Les représentants du mouvement Ennahdha s'étaient retirés, mercredi, de la réunion de la Haute instance, à la suite de rudes discussions et d'altercations autour d'un ensemble de points, notamment le financement des partis, le pacte républicain et la question de la normalisation avec Israël." source : http://bit.ly/w6ogQd

“Ennahdha” boycotte la séance de la haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution. Source : http://bit.ly/AaVsee


A video showing Hamadi Jebali, then in Washington, describing Israel as a democratic state, circulated on Facebook in March 2011 and caused huge uproar between pro and anti-Ennahda partisans. Source : http://bit.ly/yoBmmT

Une délégation de lobbying juif américaine rencontre Hamadi Jebali et se voit refusée par Moncef Marzouki. Source :http://bit.ly/y49deN

Rached Ghannouchi et le sionisme aux épices tunisiennes ! Source : http://bit.ly/ye3SRv

Rached Ghannouchi rassure les Israéliens. Source : http://bit.ly/zpYgSZ

Earlier in the week Israel Hayom reported that the new Tunisian constitution may include “a section condemning Zionism and ruling out any friendly ties with Israel.” Yesterday Rached Ghannouchi, the leader of al-Nahda (Revival), the main Islamist party that won more than 40 percent of the seats in Tunisia’s parliamentary elections two weeks ago, disputed the report. “I don’t think this clause will be included in the constitution,” said Ghannouchi. Source : http://bit.ly/wfo1NM

Ghannouchi aurait rencontré des responsables israéliens à Washington. Source :http://bit.ly/w5hMDU
الشيخ راشد الغنوشي : أنا ضد التطبيع و اسرائيل دولة احتلال. Source : http://on.fb.me/yRvsQK

Rached Ghannouchi nie avoir accordé une interview à un média israélien. Source : http://bit.ly/ycVQXB

Ghannouchi et Israël : duplicité tunisienne ou manœuvre israélienne ?  Source : http://bit.ly/AvMzBm

Tunisie - Pressions israéliennes indirectes sur Ennahdha. Source : http://bit.ly/AC0niv

Ennahdha a-t-il perdu le contrôle de ses troupes? Slogans anti-juifs scandés lors de l'accueil d'Ismaïl Haniyeh à l'aéroport de Tunis Carthage. Source : http://bit.ly/xiDacM

Rafik Abdesselam contre l’adoption d’une clause dans la constitution criminalisant la normalisation avec Israël. Source : http://bit.ly/zmrhfX

L'islamosionisme colonise la Tunisie !  Source : http://bit.ly/AEanTC

Tunisie : sit-in contre la normalisation avec Israël.  Source : http://bit.ly/xFaxp7
16 Dec 2011

Tunisie, Liste définitive des membres du gouvernement

Chef du gouvernement : Hamadi Jebali

Ministre auprès du Chef du gouvernement :

Ministre chargé de la réforme administrative : Mohamed Abbou
Ministre chargé du développement de la réformé de la santé : Abderrahman LAdgham
Ministre chargé du dossier économique : Ridha Saïdi
Ministre chargé du développement des investissements : Riadh Bettaieb
Ministre chargé du dossier politique : Lotfi Zitouni
Ministre chargé des dossiers sociaux : mohamed Ennaceur
Ministre chargé des relations avec l’Assemblée Constituante : Abderrazak Kilani

Ministres Conseillers

Ministre chargé de l’éducation et de la culture : Mohamed Lahbib Abou Yaarab El Marzouki
Conseiller juridique du gouvernement : Abdelfattah Mourou
Ministre chargé des questions de sécurité : Habib Essid
Ministre de la Justice : Noureddine Bhiri
Ministre de la défense : Abdekarim Zbidi
Ministre de l’Intérieur : Ali Laarayedh
Ministre des Affaires Etrangères : Rafik Abdessalem
Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires Etrangères chargé de l’Amérique et de l’Asie : Hedi Ben Abbes
Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires Etrangères chargé del’Afrique du Monde Arabe et de l’Europe : Abdallah Triki
Ministre des Finaces : Khayam Turki
Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des finances : Slim Besbes
Ministre du Commerce de l’industrie et de l’Artisanat : Bechir Zaafouri
Secrétaire d’Etat auprès Ministre du Commerce de l’industrie et de l’Artisanat : Habib Dimassi
Ministre du Tourisme : Elyes Fakhfakh
Ministre de la Formation et de l’emploi : Abdelawahab Maatar
Ministre du Transport : Karim Harouni
Ministre des technologies de la communication : Mongi Marzouk
Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des technologies de la communication : Lobna Jribi 
Ministre de la planification et de la coopération internationale : Alaya Bettaieb
Secrétaire d’Etat auprès Ministre dela planification et de la coopération internationale : Amine Doghri
Ministre de l’Industrie : mohamed Lamine Chakhari
Ministre de l’équipement et de l’habitat : Mohamed Selmene
Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’équipement et de l’habitat : Chahida Fradj
Ministre du Développement Régional : JameleddineGharbi
Ministre des Domaines de l’Etat : Slim Ben Hamidane
Ministre de l’Agriculture : Mohamed Ben Salem
Secrétaire d’Etat auprès du Ministre d’agriculture : Habib Jomli
Ministre des Affaires Sociales : Khalil Zaouia
Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Affaires Sociales chargé de l’immigration : Hassine Jaziri 
Ministre d ela Santé : Abdelatif Mekki
Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Santé : Mohamed Néjib Achouri
Ministre de la jeunesse et du Sport : Tarek Dhiab
Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la jeunesse et du Sport : Hanene Msaddaa
Ministre de l’Education : Mamia El Banna
Ministre de la culture : Mehdi Mabrouk
Ministre de la femme : Sihem Bardi
Ministre de l’enseignement supérieur : Moncef Ben Salem
Secrétaire d’Etat auprès du Ministère de l’enseignement supérieur : Bechir Kalthoum
Ministre de l’Education : Abdelatif Abid
Ministre des Affaires religieuses : Noureddine El Khadmi
Ministre des Droits de l’homme, de la justice transitionnelle et Porte-parole du Gouvernement : Samir Dilou
Secrétaire Général du gouvernement : Ridha Abdelahfidh
Directeur du cabinet du chef du gouvernement : Mohamed Nejib El Khalfaoui

28 Nov 2011

La dictature est de retour

Selon le règlement provisoire des pouvoirs publics proposé par la coalition majoritaire à la constituante:

1- Les pouvoirs du Premier Ministre sont illimités et absolus
- Le premier ministre est issu du parti disposant du plus grand nombre de sièges (simple majorité relative) (Article 17)
- il est le personnage central du régime politique: il émet les décrets individuels et décrets réglementaires (Article 17) qui était une tâche usurpée par ZABA dans l'ancienne constitution
- il préside le conseil des ministres (Article17)
- il crée et défait les ministères, les secrétariats d'etat et cabinets, les entreprises publiques, les administrations et définit leurs fonctions et leurs modes de fonctionnement (Article 17)
- il nomme le Gouverneur de la Banque Centrale (Article 17)
- il contresigne toutes les décisions ministérielles (Article 17)

2- Les pouvoirs du Président de la République : ils se résument à des compétences de figurant dominé par le Premier Ministre:

- entériner les décisions du Premier Ministre pour nommer les hauts fonctionnaires de l'état, les ambassadeurs et le mufti de la république sans possibilité pour lui d'en proposer ou d'en nommer (Article 11)
- entériner les décisions du Premier Ministre pour nommer et révoquer les hauts gradés des forces armées ( Article 11)
- entériner les conventions internationales déjà ratifiées par la constituante
- entériner les lois votées par la constituante (Article 11)
- déclarer la guerre (?!) et la paix seulement avec l'accord de la majorité (Article 11)
- gracier des prisonniers de droit commun (Article 11)
- recevoir les lettres de créance des ambassadeurs étrangers (Article 11)

 

un texte de massir - destin.

15 Nov 2011

Tunisie, vous dites Blogueur ?

Demandez la liste des "blogueurs" qui faisaient des cours de "journalisme" a l'ambassade américaine en 2010.
Demandez la liste des "blogueurs" qui ont fait des stages Freedom House au caire, a Beirut, au Suede
Demandez la liste des invités de Fares Mabrouk le 31/12/2010
Demandez la liste des associations fondés par des "blogueurs" financés par Freedom House ou autre

Demandez la liste, vous comprendrez plein de choses,vous comprendrez pourquoi, je hais ce mot "Blogueur"!

Des questions posés par Yassine Ayari sur son profil FaceBook aux quels j'ajoute une autre question;

Demandez la liste des 'blogueurs' invités pour une réunion ministérielle au mois de Mai 2011....

 

 

19 Oct 2011

Ghannouchi tu dépasse les limites !

Aujourd’hui vous avez sans doute tous entendu parler de la menace qu’as PROFANE ‘Ghannouchi’ à l’encontre de la TUNISIE au cas où son parti n’emporte pas les élections. Alors laissez moi mettre les choses au clair une fois pour toute !

Tous les partis, et je dis bien tous, ont laissés croire que ces élections ont pour objectif de choisir ‘le président’ de l’état ou ‘le parti’ qui va gouverner le pays. Malgré les efforts de communication de l’ISIE (qui laisse à désirer en passant), l’information reste ambiguë et pas clair dans la tête du citoyen moyen. Surtout que tout le monde est lassé de l’énorme flux d’informations.

Le peuple va élire des représentants pour écrire le texte constitutionnel. Il n’est pas possible qu’un parti puisse obtenir plus de 33% des sièges de l’assemblée. Ceci dit faut vraiment faire une putain d’unanimité pour obtenir un tel score !!! Ce qui est loin d’être la vérité du terrain des tendances de vote pour le parti Ennahdha (en dehors des quatre gouvernorats qui forment le grand Tunis). Donc il n’y a pas d’élection à remporter réellement!

Une fois les représentants élus, un gouvernement de transition devrait être élu par ces derniers. Ce gouvernement de transition est, et ne pourra être, constitué que des membres de l’assemblée. Donc pas de Sebsi au volant !

Le mandat de l’assemblée constituante, selon le code électoral, est d’une année maximum. Autrement dit, le président transitoire ainsi que les ministres verrons leurs mandat expirer avec l’expiration de l’assemblée. Donc les rêves de prendre les rênes du pays d’une façon automatique (comme le cas ‘bourguiba’) c’est à oublier aussi.

Selon le code électoral, les partis peuvent mandater des représentants pour surveiller le déroulement des élections à 3 niveaux (bureau de vote, bureau de collecte régional et le bureau de tri). Donc théoriquement, il n y a pas moyen de falsifier le résultat des élections à moins de soudoyer tous les représentants des autres partis plus les organismes internationaux et les parties civil. Ce qui impliquerait l’intervention de merlin l’enchanteur ou une malédiction divine….

Les partis qui ont présentés des programmes économiques durant leurs campagnes pour la constituante je considère personnellement qu’ils se foutent de la gueule des gens…

Je pense que maintenant les grandes lignes sont claires. Passant aux choses sérieuses !

Endoctriner les gens dans les mosquées, parler au nom de la religion, faire proliférer des menaces à l’encontre des ‘mécréants’ et j’en passe ; sont des agissements à peu prêt  tolérables sous le signes de la pluralité, accepter l’autre etc… Le jeu de la démocratie autrement dit! Mais hisser le drapeau des salafistes à la place du drapeau de la Tunisie et bah non ! Je condamne ferment un tel acte et je n’ai surtout pas besoin d’argumenter ma position la dessus !

Ghannouchi à eu le culot de menacer la stabilité du pays et de prétendre la guerre si ce dernier n’est pas satisfait du résultat des élections !!! Non mais pour qui est ce qu’il se prend sérieusement ? Trêve de bavardage, pour commencer je demande à ce que Ghannouchi s’excuse au près du peuple, parce qu’il nous a tous manqué de respect ! Il faut aussi qu’il accepte la règle du jeu des élections et ceci n’est pas choix!

A bon entendeurs !

« Notre héritage, parmi les nations, réside dans la force de nos bras

Des bras aussi durs que le roc de ces imposants édifices et qui portent haut l'étendard du pays.

Cet étendard qui fait notre fierté et qui est lui-même fier d'être porté par nous.

Des bras qui nous propulsent vers les plus hauts sommets

De la gloire et de la grandeur, qui nous garantissent la réalisation de nos vœux,

Qui font abattre des malheurs sur les ennemis de notre Patrie,

Mais qui sont pacifiques à l'égard de ceux qui nous veulent la paix. » l’hymne national de mon pays 

20 Jun 2011

L'identité de "Z" sous la loupe

Tout le monde a entendu parler du caricaturiste -Z- son Blog est "Débat Tunisie". Ce dessinateur anonyme n'est pas venu à la présentation officielle de son livre samedi dernier, mais il a envoyé une lettre et un cadeau à ses fans. Ce que je vous propose, c'est le résultat du grapho-test de la lettre de -Z- qu'a partagée Sara Ben Hamadi par le biais de la page Facebook de cérès Edition

-Z- possède le sens de l'esthétique et a parfois tendance à se replier sur lui même. Ceci dit, ça lui arrive d'être impulsif, méfiant et prudent. Il est à noter qu'il a tendance à réfléchir avant d'agir mais l'avenir ne l'effraie pas. Il a grandement besoin du contact des autres, a tendance à l'instabilité et se montre facilement enthousiaste. Parfois il lui arrive d'être ambitieux. Il préfére être optimisme, intuitif et possède le sens de la diplomatie. Il sait comment saisir une opportunité.

Même si parfois inquiet ou anxieux, -Z- possède bien le sens de l'organisation. Son imagination dirige ses idées, ses besoins ou ses désirs. Il manque parfois de méthodologie, il est ouvert et compréhensif et es souvent persuasif. Il a un esprit serein et ses sentiments sont plutôt bien maîtrisés.


-Z- sait comment modérer ses relations humaines, il est d'un caractère plûtot méfiant et possède une certaine maîtrise de soit. Il se montre parfois trop susceptible, possède le sens pratique et il s'adapte facilement. Il a de la suite dans ses idées. Son activité est spontanée et constante. Il est toujours actif.

 

Pour finir, je ne connais pas du tout -Z- et ce que je vous ai proposé et ma propre interprétation de son écriture selon les base de la graphologie qui n'est pas d'ailleurs une science exate.

 

 

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4 Jun 2011

'Vous avez dit référendum ?' texte par Gilbert Naccache

Vous avez dit référendum ?

 

La Haute Instance pour les élections commençait à laisser entendre que les élections à la Constituante ne pourraient sans doute pas se tenir le 24 juillet que déjà ressortait l’idée de renoncer à la constituante pour faire voter par référendum une constitution… le 24 juillet.

Il n’est pas important de chercher qui a lancé cette idée, ni au profit de qui. Mais il est difficile de ne pas se demander pourquoi diable on a remis sur le tapis une décision du premier gouvernement Ghannouchi, qui avait d’ailleurs été à l’origine de la création de la Commission de la réforme politique, qui se transformera plus tard en Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique… ? Cette décision avait été dépassée à la suite de la mobilisation des forces vives de la révolution qui avaient exigé l’élection d’une assemblée constituante, et provoqué en passant la chute de Ghannouchi et son remplacement par Caïd Essebsi, la suspension de la constitution de 1959, et le début du changement de cap du pouvoir… S’agirait-il d’une insidieuse remise en cause d’un acquis fondamental de la révolution, ou même de la révolution ? Laissons les lecteurs juger de cette question, et, nous adressant à ceux qui ont repris ce mot d’ordre de bonne foi, efforçons-nous d’en comprendre le sens véritable, voire la portée de telles demandes.

Une partie des partisans d’un référendum constitutionnel craignent que se prolonge l’illégitimité politique, et donc l’affaiblissement d’un gouvernement fragile au départ. L’approbation d’un texte fondamental accélérerait la solution de la crise actuelle.

Une autre partie craint que, dans la situation que nous connaissons, les membres d’Ennahda soient les vainqueurs des élections à la constituante et nous imposent, en plus d’une constitution islamiste, plusieurs années de direction du pays.

La solution, dans les deux cas serait la rédaction d’un (ou plusieurs) texte(s) de constitution par des experts, texte qui sera soumis au référendum. C’est oublier un certain nombre d’éléments. Et d’abord que tous ce qu’ils redoutent se posera à nouveau un peu plus tard : reculer ne permet pas de mieux sauter, en la matière.

Le premier problème est celui de la nomination des experts chargés de cette rédaction : par qui seront-ils nommés ? On avait une commission d’experts, on l’a dit, qui avait été nommée par Ghannouchi, et on sait ce qu’il en est advenu. Faut-il repartir à zéro, nommer les mêmes en ignorant ce qui s’est passé depuis le 14 janvier, ou bien en nommer d’autres, et lesquels, des juristes, des représentants de partis politiques, de la société civile ? On voit tout de suite que tous les problèmes qui ont accompagné la Haute Instance depuis sa création vont se reposer dans les mêmes termes, et prendre autant de temps pour être ou ne pas être résolus, en admettant que l’on accepte que ces experts soient eux aussi nommés par… Caïd Essebsi, sinon… Admettons encore que ce dernier accepte de se déjuger, de déjuger la Haute Instance, que celle-ci ne réagisse pas, que ses membres, en particulier les représentants des partis, acceptent d’être ainsi traités comme des auxiliaires jetables, toutes choses hautement invraisemblables, il faudrait encore combien de temps pour rédiger (se mettre d’accord sur le contenu) un ou deux, voire trois textes de constitution ? Et combien de temps encore pour les faire connaître par le peuple tunisien avant ce référendum qui n’aurait aucun chance de pouvoir être réalisé le 24 juillet, ni même le 24 septembre ou pire encore.

On commence, je pense, à voir que cette proposition, qui vise à nous simplifier la vie et à raccourcir les délais, aura des effets absolument contraires, car elle risque d’entraîner une très grande exacerbation de toutes les contradictions actuelles, une crise généralisée du pouvoir et des institutions provisoires, un affaiblissement de toute autorité, effets entraînant la possibilité d’un retour, en brandissant le danger de la guerre civile, de ceux contre qui le peuple tunisien s’est révolté, les rescapés (trop nombreux encore) du RCD, spécialistes du maintien de l’ordre et du silence des agneaux…

Poursuivons le raisonnement, en supposant qu’on ait pu survivre aux obstacles précédents, et parlons du (ou des) contenu(s) de cette constitution vouée à être soumise à référendum.

Une première proposition implique le dégraissage et la modernisation de la constitution de 1959 dont certains prétendent qu’elle n’était pas mal et qu’en lui passant une couche de vernis, à savoir, en supprimant certains articles ou en modifiant certains autres dans un esprit démocratique, elle sera tout à fait convenable.

Cela implique qu’on a répondu à une autre question préalable : la demande d’une nouvelle constitution qui a été faite par les forces vives de la révolution portait-elle sur un texte nouveau, ou renouvelé, ou impliquait-elle plutôt une redéfinition complète des rapports au sein de la société ?

Cette constitution, faite par un parti hégémonique triomphant, conçue autour du leadership d’un seul homme, organisait la société de façon centralisée, ne laissant au citoyen aucun espace d’intervention démocratique sur les choix politiques, en dehors des élections périodiques (tous les cinq ans) organisées par le pouvoir et son parti ; celui-ci, qui devenait de plus en plus indispensable, et se transformait en en parti unique d’abord, puis en une partie, illégale et cachée, mais efficace, de l’Etat, était en quelque sorte la conséquence inéluctable de la centralisation du pouvoir. Cette architecture du pouvoir est la caractéristique principale de la constitution de Bourguiba. La conserver, c’est laisser intactes les possibilités de retour du parti unique et … du RCD qui aura quelque peu modifié son apparence, ou d’un autre parti dominant qui agirait comme lui.

Comme l’évolution de la situation l’a largement démontré, revenir au travail dont on avait chargé la première commission juridique ne serait pas un choix purement technique, ce serait un choix politique, un choix contre-révolutionnaire, car la révolution a déjà dit qu’elle n’en voulait pas.

D’autres parlent de faire une nouvelle constitution. Mais la question qui se pose est « quel type de constitution » et surtout qui le définira ? A part le problème de légitimité qui se posera à nouveau, et dans les mêmes termes, cela demande des références, dont personne n’avance les contours et qui exigerait donc de longues discussions, des débats animés, bref, une préparation suffisante pour que le projet ait un sens, et tout cela nous fera arriver loin, bien loin du 24 juillet. Si on parvenait à surmonter ces obstacles, et si on élaborait un texte correspondant réellement aux choix des révolutionnaires, cette constitution, élaborée en dehors des forces populaires, au-dessus d’elles, n’aurait guère de chances d’être comprise, surtout si on propose à l’approbation un choix entre plusieurs moutures : le peuple, alors complètement perdu, ne ferait pas vraiment sienne la constitution adoptée, qu’il n’aura eu le loisir de juger que globalement.

A propos de cette possibilité de donner le choix entre plusieurs projets, cela n’est pas impossible, il existe de par le monde de nombreuses constitutions dont on pourrait s’inspirer. Mais il y a deux choix possibles en matière de répartition verticale (entre la base et le sommet) du pouvoir : la centralisation ou la décentralisation. Si on suppose qu’on a rejeté le modèle centralisé, il sera difficile, et long, d’expliquer les différences qui existent entre les modèles proposés aux électeurs, et ce serait encore plus difficile de parvenir à faire voter le 24 juillet.

Le plus grave, dans cette approche référendaire, est qu’elle écarte dès le départ les citoyens de l’élaboration de la constitution, alors même que tout le sens de la révolution est dans la volonté de participation aux choix et de contrôle de leur exécution. Personne n’a le droit de prendre prétexte de considérations techniques pour aller contre la volonté populaire. Les citoyens ne veulent pas d’une constitution imposée, ils veulent qu’elles soient leur choix, ils tiennent à se l’approprier, symbole de l’utilité de leur combat révolutionnaire. Et pour qu’elle devienne leur chose, il faut qu’elle émane d’une assemblée élue, après un large débat populaire sur son contenu.

Cela ne signifie pas qu’on rejette par principe tout référendum : après que l’assemblée constituante, si possible sous un contrôle permanent de la population, ait élaboré la constitution, elle devra la soumettre à l’approbation populaire par un référendum qui réunirait une majorité qualifiée des électeurs (au moins les deux tiers) pour que soit réalisé une large adhésion à cette constitution, gage de possibilités réelles de démocratie.

 

Gilbert Naccache

* text d'origine : http://on.fb.me/lulS5Y

Majdikhan's Space

I make these little plans that really don't have any importance to anyone else, and then feel compelled to carry them out!